Chirurgie orthopédique
Cette discipline s’applique essentiellement à des animaux polytraumatisés. Par exemple un chien qui traverse une voie de circulation et est accidenté par un véhicule, un petit chat qui s’amuse sur la rambarde du balcon et tombe de plusieurs étages…
Ce type d’accident est fréquent.
C’est pourquoi lorsque nous recevons dans notre service d’urgences ces animaux ayant subi un grave traumatisme physique (et psychologique) il est primordial pour leur survie d’établir un bilan de toutes les lésions présentes dans le corps de l’animal.
Les lésions internes (hémorragies internes, déchirure d’organe comme la vessie, la rate, la vésicule biliaire) sont les plus sournoises et les plus dangereuses et sont du ressort du vétérinaire urgentiste (médecine interne). C’est lui qui met en place la réanimation médicale du patient (perfusions, antidouleurs, antibiotiques, anticonvulsivants etc.)
Dès que l’animal est stabilisé, c’est à dire que sa vie n’est plus en danger, le chirurgien orthopédique intervient pour proposer un plan de traitement chirurgical des fractures observées chez le patient. Ceci se fait après analyse détaillée des radiographies réalisées au préalable.
Les interventions chirurgicales orthopédiques sont par exemple la pose d’une plaque et de vis pour réparer une fracture du bassin ou la réparation d’une rupture des ligaments croisés par coupe de l’os du tibia et pose d’une plaque vissée après correction.
Il est à noter que la chirurgie orthopédique traite aussi les animaux qui ont des problèmes de croissance pouvant se traduire par une déformation des membres ou de la dysplasie (des hanches, des coudes).
Il s’agit donc toujours d’interventions pratiquées dans un bloc de chirurgie dédié uniquement à cette activité et dont les conditions d’asepsie sont drastiques.
Durant ces interventions chirurgicales, l’animal est toujours surveillé par une aide opératoire et plusieurs appareils de monitoring qui donnent les valeurs des constantes vitales du patient opéré :
- la fréquence cardiaque
- la fréquence respiratoire
- la température
- la saturation en oxygène du sang
- le taux de CO2 dans l’air qu’expire l’animal etc.
Ces valeurs nous permettent de savoir à chaque instant si l’anesthésie est suffisamment profonde, si l’animal ressent de la douleur durant son sommeil et donc d’administrer les molécules adéquates pour que la sécurité et le confort du patient soient toujours optimaux.